Amnon Ramon: “Les dirigeants israéliens sont passés du statut de victimes à celui d’empereur”
Comment décririez-vous la politique d’Israël envers les chrétiens aujourd’hui ?
Y en a-t-il seulement une ? Elle n’est pas claire. Il faut plutôt la deviner. Les agendas des hommes politiques sont concentrés sur d’autres sujets. Personne n’est responsable de cette question au sein du gouvernement. Jusqu’à aujourd’hui, la politique israélienne envers les Églises est influencée par l’hostilité historique du judaïsme envers le christianisme. Le peuple juif a vécu pendant des siècles en tant que minorité à la merci des souverains chrétiens et musulmans.
Au moment de la fondation d’Israël, les dirigeants israéliens se sont retrouvés dans le rôle d’empereur en charge des affaires des communautés chrétiennes locales, qui étaient alors considérées comme partie intégrante du monde arabe et aspirant à détruire l’État d’Israël. Au cours des 5 ou 6 années qui ont suivi 1967, les relations se sont améliorées. Israël a voulu prouver au monde occidental que les Lieux saints et les institutions chrétiennes pouvaient s’épanouir sous son contrôle.
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Pourquoi le sujet des chrétiens a-t-il perdu de son importance ?
Au milieu des années 1970 les Israéliens se sont concentrés sur d’autres sujets. Ils avaient davantage confiance en leur État et en Jérusalem comme capitale unifiée d’Israël. (…)
Retrouvez l’article entier dans le numéro 684 de Terre Sainte Magazine (Mars-Avril 2023).