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Vidéo – Le Mur Occidental en 1925

Rédaction
26 janvier 2024
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Aujourd'hui c'est vendredi et le vendredi soir c'est Shabbat.
Terre Sainte Magazine vous propose de vous rendre au Mur occidental en 1925.


Beaucoup de choses intéressantes à observer dans cette vidéo tournée en mars ou avril 1925.

La diversité des judaïsmes marquée, hier comme aujourd’hui, par les habitudes vestimentaires mais aussi les gestes de la prière.

Les couvre-chefs tantôt tarbouches, tantôt borsalino ou casquette, tantôt Shtreimel très différents les uns des l’autres et encore plus différents de ceux d’aujourd’hui, montrant que même les courants les plus attachés à la tradition ne sont pas insensibles aux modes.

Ls premières secondes de la vidéo permettent aussi de comprendre que les pierres de ce mur de soutènement de l’esplanade ne sont accessibles que dans une rue assez étroite du quartier des maghrébins.

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Mais le détail le plus important n’en est pas un. En 1925, les hommes côtoient les femmes au Mur et inversement. A la fin, on voit trois femmes prière séparément, mais avant cela, à partir de la seconde 43, à gauche, il y a un voile blanc d’une femme qui se retournera et parlera et échangera avec son voisin orthodoxe.

L’image est aujourd’hui absolument inconcevable.

Au fait, le mur ? Comment l’appeler ?

En hébreu c’est HaKotel HaMa’aravi, le mur occidental = tourné vers l’occident, Plus familièrement on l’appelle : ha Kotel, le Mur.

L’expression « mur des lamentations » ou « mur des pleurs » viendrait des croisades. Les croisées tinrent le siège de la ville sainte du 7 au 15 juillet 1099. Le jour où ils entrèrent dans la ville, les juifs commémoraient la destruction du temple, le neuvième jour du mois d’av, en hébreu Tisha Beav. Les croisés auraient alors trouvé les juifs au Kotel se répandant en lamentations et pleurant.

On se souviendra aussi que le même endroit à un nom distinct pour les musulmans. Il s’agit de Ḥā’iṭ al-Burāq du nom de la jument ailée qui conduisit de nuit Mahomet de la Mecque à Jérusalem. C’est là qu’elle aurait été attachée en attendant de repartir, chevauché par le prophète, vers La Mecque. La datation de cette légende est incertaine.


Images filmées par Camille Sauvageot, dans le cadre de la Mission Proche-Orient, Egypte (mars-avril 1925), numéro d’inventaire AI13260, conservées au Musée départemental Albert-Kahn dans le Département des Hauts-de-Seine

 

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