Ukrainienne, Juive, athée, non hébraïsante: Mary, 100% Israélienne

Elle fait partie des centaines de millers de personnes qui ont quitté l’ex-Union Soviétique dans les années 90 pour refaire leur vie en Israël. Un destin unique et si caractéristique à la fois. Rencontre avec Mary Persidsky, 93 ans.
Elle arrive en trottinant, malgré sa canne, baskets pailletées aux pieds, élégante veste noire surpiquée de fleurs et de brillants, téléphone rose bonbon en sautoir autour du cou, coordonné à son délicat rose à lèvres. Dès le premier contact, difficile de résister à la séduction et à la joie de vivre qui émanent de Mary.
Cette professeure d’anglais de 93 ans ne se fait pas prier pour raconter, dans la langue de Shakespeare, une vie qui ressemble à un précipité, au sens chimique du terme, des vies de ces migrants juifs venus en Israël d’ex-Union Soviétique dans les années 90, après son éclatement. Ces vies où l’on se sait juif sans être croyant, où l’on se revendique fièrement Israélien sans parler l’hébreu.
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Mary Persidsky est né le 26 mars 1929 à Kharkov, en Ukraine. Russe, ukrainien : Mary parle les deux langues. Sa mère est juive, sa grand-mère est juive, elle l’est donc aussi, mais dans les années trente, la petite fille n’en a aucune conscience. Dans cette famille, comme tant d’autres familles juives d’Union Soviétique, le judaïsme, et la religion plus généralement, « n’était pas une question ». (…)
Retrouvez l’article entier dans le numéro 683 de Terre Sainte Magazine (Janvier-Février 2023), dédié à la communauté russophone de Terre Sainte