Dans la foule des manifestations contre la réforme de la Cour Suprême en Israël, il y a des manifestantes impossibles à rater : des femmes revêtues de la tenue des Servantes écarlates. Leur combat c’est le maintien des droits des femmes contre ceux qui veulent les rendre invisibles.
L’improbable caravane progresse lentement, lentement, un pas, puis l’autre, un pas, puis l’autre, nulle rupture dans le rythme – pianissimo. De loin, on croirait un bloc, trait uniformément rouge ponctué à intervalle régulier de touches de blanc. Le bloc passe alors, silencieux, et l’on se rend compte à ce moment qu’il n’est pas une entité unique, mais l’agrégation de femmes, des dizaines de femmes, cheminant en file deux par deux, chacune revêtue de la même tenue – longue cape écarlate, coiffe blanche aux larges ailes, mains croisées sous la cape, tête penchée vers le bas.
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La posture modeste est loin d’être le fruit du hasard : elle est identique en tout point à celle décrite par l’écrivaine canadienne Margaret Atwood dans son roman dystopique paru en 1985, devenu un best-seller mondial, La Servante écarlate.
Ce roman, adapté en série, a connu un succès planétaire. Jusqu’en Israël, dans le cadre des manifestations contre la réforme judiciaire, où l’association Bonot Alternativa, (« Elles construisent une alternative », en hébreu), organise ces cortèges qui ont rassemblé des centaines de femmes à travers le pays. (…)
Retrouvez l’article entier dans le numéro 685 de Terre Sainte Magazine (Mai-Juin 2023).
