Venez et voyez: Gallicante et un coq chanta
Au sud-ouest des murs de Jérusalem, cette grande propriété est un lieu de méditation des évangiles hors pair, un moyen de réviser sa géographie de la ville, et une bonne halte pour un groupe grâce à ses chapelles, ses salles de réunion, son délicieux jardin.
Vous ne le trouverez nommé dans aucun récit biblique, car le lieu n’a pas l’authenticité de la maison de Pierre à Capharnaüm ou du tombeau de Jésus au Saint-Sépulcre. Mais il est supporté par la tradition byzantine depuis le Ve siècle, ce qui lui donne une certaine légitimité. À cette époque il est important de situer dans la terre de Palestine tous les événements de l’Histoire sainte, et surtout du Nouveau Testament ; c’est l’exigence des pèlerinages qui se développent depuis l’époque constantinienne.
Ici sont rappelées les larmes de honte et de repentir de l’apôtre Pierre. Plus tard on y a vu le lieu où Pierre a nié être un disciple de Jésus, par trois fois, et par là le palais du grand-prêtre Caïphe où, selon les évangiles, les scènes se sont succédées.
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Ce sont les Croisés qui, au XIIe siècle, baptisent le site “Gallicantu”, donnant le premier rôle au coq bien innocent qui chanta le jour naissant de ce vendredi de la semaine de Pâques à Jérusalem en avril de l’année 30. Cependant les archéologues n’identifient pas avec précision la fameuse demeure de Caïphe.
D’après l’historien Eusèbe de Césarée (265-339) et d’autres témoignages des premiers siècles, le grand-prêtre tenait le haut du pavé, au sommet du mont Sion. Il faudrait donc la situer dans le quartier arménien où l’on a d’ailleurs trouvé les fondations de plusieurs maisons spacieuses, certainement de notables. Le site de Gallicante s’étend nettement en contrebas de ce point culminant.
Retrouvez l’article entier dans le numéro 684 de Terre Sainte Magazine (Mars-Avril 2023).