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Omicron : Israël referme ses portes aux non-Israéliens

Christophe Lafontaine
29 novembre 2021
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Omicron : Israël referme ses portes aux non-Israéliens
-- Aéroport international Ben Gourion à Tel Aviv, le 28 novembre 2021. © AvshalomSassoni/Flah90

Face au variant Omicron, Israël a pris des mesures restrictives d'urgence en interdisant depuis hier soir l'entrée des ressortissants étrangers sur son territoire pendant deux semaines. Nouveau coup dur pour le tourisme.


L’embellie pour le secteur du tourisme et des pèlerinages aura été de courte durée. Les frontières d’Israël venaient de rouvrir, le 1er novembre dernier. Quelques groupes étrangers de touristes et pèlerins avaient alors doucement pu revenir. Mais plusieurs cas du nouveau variant Covid, baptisé Omicron, ayant été recensés en Israël, les cartes de la situation sanitaire dans le pays sont rebattues.

« Notre principe primordial pour le moment est de prendre des mesures rapides et fortes, (…) en particulier concernant les entrées et sorties d’Israël, jusqu’à ce que la situation devienne plus claire», avait déclaré dès vendredi le Premier ministre israélien, Naftali Bennett. Il réagissait après qu’un premier cas du variant Omicron a été détecté chez un voyageur revenant du Malawi. « Nous sommes actuellement au seuil d’une situation d’urgence » avait-il ajouté en expliquant que le nouveau variant était « plus contagieux », et évoluait « à un rythme beaucoup plus rapide que celui de la souche Delta ».

Mesures prises pour deux semaines…

Ainsi, dès samedi a été annoncé le maintien d’un contrôle strict des frontières du pays avec une mise en œuvre hier soir à minuit. Désormais « l’entrée des ressortissants étrangers en Israël est interdite sauf pour des cas approuvés par un comité spécial », a annoncé un communiqué publié sur le site du Premier ministre, et signé par le cabinet Corona, le cabinet interministériel en charge de la lutte contre la Covid-19 en Israël. Cette mesure, comme les suivantes, est prévue pour 14 jours.

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Parmi les autres mesures, retenons que pour les citoyens israéliens revenant au pays après un séjour à l’étranger, le communiqué distingue plusieurs cas de figure. Les personnes guéries et vaccinées devront présenter un test PCR à leur arrivée en Israël et se mettre en isolement à domicile pendant trois jours. Elles seront autorisées à mettre fin à leur isolement en passant un autre test PCR à la fin de leur isolement en recevant un résultat négatif. Même schéma pour les Israéliens non vaccinés mais leur isolement durera sept jours.

… avec réévaluation de la durée au fur et à mesure

Ces mesures ont été prises à quelques heures du début de la fête juive de Hanouka, la « fête des lumières » qui s’étend sur huit jours et qui est l’occasion de retrouvailles festives et d’échanges de cadeaux pour les enfants. Avec les nouvelles mesures, les règles sur les rassemblements ne seront pas changéessi ce n’est quela jauge pour laquelle sera exigé un pass sanitaire, passe de 100 à 50 personnes.

La question qui demeure sur de nombreuses lèvres des agences de voyage et de pèlerinages : qu’en sera-t-il dans quatre semaines pour les fêtes de Noël ? Alors que les prévisions n’étaient déjà pas très optimistes.

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Pour l’heure, c’est de toute façon un nouveau coup rude pour le tourisme et le transport aérien. « Nous sommes conscients de cela », a déclaré Naftali Bennett hier matin, lors de la réunion hebdomadaire du gouvernement. En précisant que la mise en vigueur des nouvelles mesures était « à la fois nécessaire et temporaire» pour « garder Israël protégé de l’extérieur » et pour permettre au paysd’être « ouvert à l’intérieur »

« Nos actions auront un certain coût économique, nous en sommes conscients et prêts à aider ceux qui pourraient être lésés », avait-t-il déjà déclaré devant les médias, le 26 novembre, à la veille de l’adoption des restrictios.« Si ce n’est pas aussi alarmant qu’il y paraît, que ce n’est pas si grave, nous ramènerons bientôt la situation à son ancienne routine. Mais pour l’instant, nous nous préparons à tous les scénarios, y compris le pire ». Tout va dépendre de l’évolution de la situation et des connaissances plus précises concernant le variant Omicron et ses effets.

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