Objectif : manifester la solidarité de l’Église de France envers des communautés chrétiennes locales fragilisées par la guerre et l’exil, tout en appelant les fidèles à renouer avec le pèlerinage.
À Taybeh, dernier village intégralement chrétien de Cisjordanie, la délégation a entendu la détresse des habitants, victimes d’attaques à répétition. À Bethléem, ils ont constaté l’absence quasi totale de pèlerins, privant les familles de travail et accélérant leur départ. À Jérusalem, ils ont écouté les témoignages des religieuses, enseignants et prêtres confrontés aux difficultés économiques, au désespoir des jeunes et à l’incertitude quotidienne.
Partout, la délégation a perçu souffrances, découragements et angoisses. Face à cette situation, le cardinal Aveline a voulu transmettre un message clair : “Vous n’êtes pas seuls.” Le soutien du pape François et de la communauté catholique française a été réaffirmé, tandis que des contacts ont été établis en vue de bâtir un réseau d’aide durable.
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“À situation exceptionnelle, réaction exceptionnelle”, a insisté le prélat, invitant à ne pas se résigner à l’effondrement de la société locale. Mais au-delà de la solidarité matérielle et morale, le voyage a débouché sur un appel fort : relancer les pèlerinages. Non pas seulement pour visiter les Lieux saints, mais aussi pour rencontrer et soutenir les chrétiens qui y vivent.
“Un nouveau type de pèlerinage doit naître, attentif aux défis des communautés locales”, a expliqué le cardinal, rappelant la responsabilité particulière de l’Église universelle vis-à-vis de Jérusalem, “mère de toutes les Églises”.
Dans une région marquée par la guerre, la délégation française a tenu à ouvrir une brèche d’espérance. Car si “tout s’effondre”, a rappelé Mgr Aveline, demeure l’espérance que Dieu saura “faire des chefs-d’œuvre avec les décombres de nos rêves”.