Des clés pour comprendre l’actualité du Moyen-Orient

Prière interreligieuse à Jérusalem pour invoquer la miséricorde et la paix

Christian Media Center
3 juin 2025
email whatsapp whatsapp facebook twitter version imprimable
©Kehilat Zion

Bonne nouvelle, dans le marasme politique, dans l'imbroglio religieux, il y a encore des croyants pour témoigner qu'un autre chemin est possible. Ils ont prier ensemble au pied des murailles de Jérusalem.


À la lumière du besoin urgent de paix en Terre Sainte, la Communauté de Sion a organisé, le 28 mai, une veillée de prière interreligieuse sur la place de la Tour de David, à Jérusalem, afin d’invoquer la protection sur la ville, sur le monde entier et sur tous les cœurs brisés.

Adi Refaeli, Responsable Réseaux sociaux de la Communauté de Sion

Des représentants des confessions chrétienne, musulmane, juive et druze ont participé à cette prière, aux côtés de personnes tant laïques que religieuses.

Tamar Elad Appelbaum, Rabbin de la Communauté de Sion – Jérusalem

« Je crois que si des personnes capables de se concentrer vraiment sur l’esprit, le cœur et la compassion — envers les autres et envers elles-mêmes — étaient réunies ici, alors peut-être pourrions-nous, au cœur de la Ville Sainte, créer un moment où la religion redeviendrait un moteur essentiel : une force capable de réparer et de guérir, nous guidant vers une vie de paix et de bénédiction pour tous ».

Mohamed Rashid Zibda, Juge de la Cour de la Charia – Jérusalem

Chaque chapitre du Coran commence par le nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux. La miséricorde est elle-même un acte d’adoration. Le Messager de Dieu – que Dieu le bénisse et lui accorde la paix – a dit dans plusieurs hadiths : « Celui qui ne fait pas preuve de miséricorde ne recevra pas de miséricorde. Soyez miséricordieux envers ceux qui sont sur la terre, et Celui qui est dans les cieux sera miséricordieux envers vous. »

Malheureusement, il manque aujourd’hui, dans les écoles, les institutions éducatives et même les lieux de culte, des programmes clairs et structurés capables de transmettre efficacement ces valeurs essentielles aux jeunes générations.

Siham Halabi (communauté druze), Directrice du département des Femmes au Centre Culturel de Daliyat al-Karmel

Grâce à ces rencontres, notre perspective a changé. Aujourd’hui, nous considérons les musulmans, les juifs et les chrétiens comme nos frères et sœurs. Même notre regard en tant que femmes s’est profondément transformée : nous éduquons nos enfants et petits-enfants à devenir des bâtisseurs de paix. À l’école, nous parlons de la valeur de la paix et nous nous engageons dans des activités éducatives qui favorisent l’accueil et le respect de l’autre.

Dans son intervention, le père Youssef Yaacoub, prêtre de la paroisse maronite de Haïfa, a souligné la similitude entre les termes arabe et hébreu désignant la « miséricorde » et celui qui évoque le sein maternel — symbole d’espace, de nourriture, de sécurité, de croissance et d’amour. Il a imploré Dieu afin qu’il nous enseigne à vivre la miséricorde comme un chemin vers un avenir meilleur.

P. Piotr Zelazko, Vicaire Patriarcal Latin pour les Catholiques de Langue Hébraïque

Des personnes de toutes confessions étaient présentes ici, désireuses d’adresser un message à l’État d’Israël, à Jérusalem, au Moyen-Orient et au monde entier : si nous, êtres humains, ne savons pas comment construire la paix, alors peut-être est-il temps de nous tourner vers Dieu. Car Dieu est unique.

Le choix de la place de la Tour de David comme lieu de prière n’était pas un hasard.

Rabbin Yotam Halperin, Directeur du Centre Educatif du Musée de la Tour de David, Jérusalem

Ce lieu fut la demeure des souverains de Jérusalem pendant plus de 2 200 ans. En vérité, Jérusalem n’est pas seulement la ville des trois religions, mais une ville consacrée à un Dieu unique.

Pendant quelques heures, un monde idéal s’est dessiné dans ce quartier historique de Jérusalem, suscitant une question profonde : est-il possible de vivre ainsi sur la terre des prophètes ?

Yisca Harani, Chercheuse en histoire du christianisme

Je ne suis pas prophétesse, et je ne peux pas dire ce qui arrivera dans dix ou mille ans. L’époque des prophètes est terminée, mais le devoir d’agir demeure.

Sur le même sujet

Le numéro en cours

La Newsletter

Abonnez-vous à la newsletter hebdomadaire

Cliquez ici