Une rue anonyme du quartier de Zeitoun, non loin du centre historique de Gaza-ville, un dimanche matin. C’est calme. Derrière un haut mur d’enceinte et un solide portail, un bâtiment blanc, à l’architecture sobre et moderne. C’est l’église de la Sainte-Famille de Gaza. Le gardien est méfiant – tout le monde n’entre pas. Le portail s’ouvre brièvement pour une petite voiture – huit personnes en sortent.
Il est dix heures. La messe de la seule église catholique de l’enclave, assiégée par Israël depuis 2007, commence. À l’intérieur, les bancs sont clairsemés. Les chrétiens de Gaza, orthodoxes compris, sont un millier, et les latins, 134 – dont 14 religieux – alors que l’enclave compte deux millions d’habitants, à majorité musulmans. Une goutte d’eau dans le troisième territoire le plus densément peuplé au monde.
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Les fumées d’encens épaississent l’atmosphère. Juste retour – il renvoie à l’Antiquité, quand la ville était le débouché des routes commerciales provenant d’Asie et d’Arabie. (…)
Retrouvez l’article entier dans le numéro 678 de Terre Sainte Magazine (Mars-Avril 2022).
Micah Goodman ou l’idée de « rétrécir le conflit »
Micah Goodman, philosophe de la pensée juive, est sorti de son champ d’études pour s’intéresser à la question israélo-palestinienne. Il en résulte un livre. Est-ce celui d’un penseur original de la sortie du conflit ou d’un homme voulant donner un visage sympathique au statu quo à l’avantage d’Israël. Lecture.
De la légende à la réalité : l’épée « de » Godefroy de Bouillon
Dans le récit de son adoubement à Jérusalem, Châteaubriand précise qu’"on tira du trésor du Saint-Sépulcre les éperons et l’épée de Godefroy de Bouillon". S’il est aujourd’hui établi que cette provenance prestigieuse est erronée, cette épée suscite encore bien des curiosités.
Les Palestiniens ont-ils souhaité un État (pour eux seuls) ?
Au moment où la solution dite "des deux États" prend l’eau de toute part, la rencontre avec les Palestiniens activistes d’hier et d’aujourd’hui rebat les cartes de ce que l’on croyait savoir sur leur propre attente. Et si vivre en paix sur la terre où ils ont toujours vécu, reconnus pour ce qu’ils sont, dans l’égalité des droits, suffisait aujourd’hui à leur bonheur ?
Shaul Arieli : « Une ‘bonne’ frontière entre Israël et la Palestine reste possible »
Ancien colonel de l’armée israélienne, Shaul Arieli est un expert reconnu du conflit israélo-palestinien dans lequel il a été très impliqué. Fervent défenseur d’une solution à deux États, il a réalisé une cartographie très précise de la Ligne verte et dédie aujourd’hui ses recherches à la définition de ce que pourrait être la frontière idéale entre les États israélien et palestinien.