Actualité et archéologie du Moyen-Orient et du monde de la Bible

Au temps du déconfinement

Rédaction
8 juillet 2020
email whatsapp whatsapp facebook twitter version imprimable

Impression étrange d’être bien au même endroit sans que la vie ne soit plus tout à fait la même. Cinq mois après l’apparition de la Covid 19, la Terre Sainte peine à retrouver le visage que la plupart des lecteurs lui ont connu.


Reprise des cultes

Alors que le déconfinement est effectif pour les populations depuis le 4 mai, c’est deux semaines plus tard que les synagogues, églises et mosquées sont officiellement rouvertes au public. Les mesures de sécurité restent de rigueur. Un nombre maximal de 50 fidèles à la fois est autorisé, et le port du masque est obligatoire à l’intérieur.

Ici, le custode de Terre Sainte, sur le point d’entrer au Cénacle. On voit au second plan l’église de la Dormition de la Vierge.

© Beatrice Guarrera/CTS


Tourisme et pèlerinage

Bethléem, Tibériade, Nazareth, Jérusalem, ces villes grouillantes de monde en temps normal demeurent étrangement calmes et ont l’air vide.

Sur la photo, le quartier chrétien de la Vieille ville de Jérusalem où, mi juin les commerçants n’ont pour la plupart toujours pas levé les rideaux de leurs boutiques.

© Giovanni Malaspina/CTS


Economie en Israël

L’économie israélienne tournait à plein régime avec un chômage à 3,4 % en février, fin avril il était à 28 %. Le nombre de chômeurs a dépassé la barre symbolique du million pour la première fois dans l’histoire d’Israël.

Malgré la réouverture de presque toutes les entreprises ces dernières semaines, le taux de chômage reste à 24,4 %, selon les chiffres du gouvernement.

Malgré un plan de sauvetage de l’économie de 100 milliards de shekels (25,5 milliards d’euros) du gouvernement, de nombreux secteurs ne sont pas soutenus et les manifestations des différents corps de métiers se multiplient.

Sur la photo, des intermittents du spectacle manifestent sous la houppa, le dais traditionnellement utilisé lors de la cérémonie juive du mariage.

© Tomer Neuberg/Flash90


Economie en Palestine

Avant même la pandémie, environ le quart des Palestiniens vivait sous le seuil de pauvreté, soit 53 % à Gaza et 14 % en Cisjordanie.

Selon des estimations préliminaires de la Banque mondiale, le nombre de foyers pauvres devrait passer à 30 % en Cisjordanie et 64 % à Gaza.

Sur la photo, des travailleurs palestiniens à un point de contrôle pour sortir des Territoires et aller travailler en Israël. Nombreux sont ceux qui portent un baluchon pour éviter de ramener la Covid-19 chez eux, ces travailleurs journaliers resteront dans des conditions précaires à vivre sur les chantiers qui les emploient.

© Wisam Hashlamoun/Flash90


Annexion

Sans surprise, les Palestiniens sont contre l’annexion de certains de leurs territoires prévue par le plan Trump et que le Premier Ministre israélien veut appliquer au moins partiellement dès le 1er juillet.

Mais sur la photo, ce sont des colons, les plus ardents défenseurs d’un grand Israël qui manifestent contre l’annexion. Pour eux le plan Trump est une mauvaise chose car il promet un État palestinien alors qu’eux veulent voir l’intégralité des Territoires palestiniens devenir israéliens.

© Yonatan Sindel/Flash90


La communauté juive ultra-orthodoxe

Elle représente 10 % de la population mais a payé le plus lourd tribut à la pandémie avec près de 50 % des décès.

Après avoir cru que les mesures de confinement et de prudence étaient une ruse du gouvernement pour porter atteinte à son mode de vie, ayant été informée des dommages sur leur communauté des États-Unis dont New York, l’ensemble de la communauté s’est pliée aux injonctions gouvernementales.

Au moment du déconfinement, elle fait figure de bon exemple en suivant les mesures de distanciation protectrice.

© Yonatan Sindel/Flash90

Dernière mise à jour: 08/03/2024 16:00

Sur le même sujet