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Le coronavirus à Gaza entre résignation et faim

Terrasanta.net
23 novembre 2020
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Port du masque pour tous dans un salon de coiffure à Khan Yunis, dans la bande de Gaza, le 18 novembre 2020. ©Abed Rahim Khatib / Flash90

Le coronavirus est toujours actif dans les Territoires palestiniens. Naplouse est le foyer d'infection le plus important ces jours-ci. Gaza le lieu où la pandémie se double d'une crise économique encore plus violente.


(G.S.) – Les données officielles publiées par le ministre palestinien de la Santé Mai Alkaila le 19 novembre indiquent qu’au cours des dernières 24 heures, 1251 nouvelles personnes infectées par la Covid-19 ont été enregistrées. Parmi eux, 742 vivent en Cisjordanie, où le foyer le plus alarmant se trouve actuellement dans le district de Naplouse (238 cas). Il y en a 141 à Jérusalem-Est et 368 dans la bande de Gaza. Le décompte quotidien de la semaine précédente a oscillé entre 500 et 730 nouveaux cas de contamination, note Amira Hass dans les pages du journal Haaretz. La flambée de ces derniers jours est donc très inquiétante.

Selon l’agence officielle Wafa, le nombre total de cas enregistrés depuis le début de la pandémie dans les Territoires palestiniens est de 79 822, avec 69 398 guéris et 676 morts. Plus de 603 000 prélèvements ont été effectués à ce jour.

Bien qu’alarmées, les autorités sanitaires palestiniennes n’ont pas encore lancé un autre confinement total (qui n’est pas facile à appliquer), que ce soit en Cisjordanie ou dans la bande de Gaza. Ils se limitent aux couvre-feux nocturnes dans les zones les plus exposées et à d’autres interventions ciblées et sanctionnées.

Dans la bande de Gaza, 44 magasins ont dû fermer pour non-respect des mesures décidées par les autorités sanitaires. La police a infligé des amendes aux motocyclistes qui circulaient sans masque ou aux vendeurs ambulants occupant des terres publiques sans autorisation. Les rassemblements créés pour les funérailles et les mariages ont également été dispersés. Le porte-parole du ministère de la Santé local, dit Amira Hass, regrette que de nombreux citoyens soient indifférents ou peu coopératifs, peut-être parce qu’ils sous-estiment les risques de contagion, même si des jeunes ont également été hospitalisés en soins intensifs (ils étaient cinq à la mi-novembre). Amira Hass souligne un élément qui pourrait expliquer en partie ce qui semble être de la résignation : avec la pandémie en cours, de nombreuses personnes ont vu les revenus du budget familial chuter. Privés de subventions publiques, ils peinent à se procurer la nourriture et les biens nécessaires à leur vie. Le traitement et les médicaments ne sont pas des priorités absolues. Être infecté, dans ces conditions, est considéré comme un risque secondaire.

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